Ori Tahiti à la bordelaise : spectacle de l’AEPF Bordeaux
Cette fois ci, c’est dans la région bordelaise que le spectacle annuel de l’Association des Etudiants de Polynésie Française de Bordeaux s’est déroulé. Un peu plus de 400 personnes furent accueillit dans la salle du Solarium à Gradignan pour un spectacle haut en couleur proposé par la troupe de l’AEPF BORDEAUX : «
Maeva Tahiti E ».
Dès l’entrée en salle, la décoration nous interpelle. Motifs polynésiens ornent les tables et les murs. La scène, elle, fait forte impression avec une reconstitution d’une forêt luxuriante de bambous d’où se dégage une atmosphère exotique. Le repas, lui, nous transporte au cœur du pacifique avec l’incontournable
poisson cru à la tahitienne ainsi que d’autres plats préparés et servis par les étudiants polynésiens.
Les convives rassasiés, le spectacle peut enfin commencer et cette année le thème mis à l’honneur est « Te ori Tahiti tau matamua e teie tau », autrement dit, « La danse tahitienne d’hier à aujourd’hui ».
La troupe danse MAEVA TAHITI E
Il a fallut plus de 5 mois de préparation à cette troupe composée de danseuses, de « hakaboys » (nom sous lequel ils se présentent), et de musiciens pour mettre en forme plus d’une heure de spectacle. Fainanau MAAMAATUAIAHUTAPU, chorégraphe principale, a axé cette prestation sur l’évolution de la danse depuis
l’arrivée des missionnaires jusqu’au danses tahitienne de notre époque incorporant des gestes plus modernes. Danseuse expérimentée ayant fait ses preuves au sein de divers groupes professionnelles de Tahiti, elle a dirigé plus de 30 personnes pour ce spectacle. Elle réalise avec leur aide chorégraphies, compositions musicales et costumes. Cependant certains
des costumes utilisés ont été prêtés par la troupe TEMAEVA et l’AEPF de Toulouse, un geste de solidarité très appréciés.
Les hakas des garçons menés par Wendy COWAN effrayèrent certains des spectateurs et plût à certaines spectatrices. Ils firent sensation dans la salle tout autant que le groupe de musiciens fondé principalement sur des nouveaux membres et dirigés par Cannelle TEAO-BILLARD. L’AEPF de Bordeaux, qui a 41 ans cette
année, a été l’une des premières AEPF de France à présenter un orchestre traditionnel avec des instruments sur lesquels les premiers étudiants polynésiens de l’époque ont joués et sur lesquels la nouvelle génération compose encore aujourd’hui. Il faut tout de même noter cette année l’arrivée d’instruments neufs offert par Heremoana MAAMAATUAIAHUTAPU.
Il faut savoir qu’il est difficile pour les étudiants de France faisant partis de ces AEPF, aussi motivés soient ils, de faire venir de Polynésie des instruments ou de la matière première pour confectionner les costumes. Ils s’efforcent cependant de présenter au public métropolitain des prestations de qualité afin
de promouvoir au mieux leur culture.
Les étudiants et adhérents de l’AEPF de BORDEAUX mobilisés
L’organisation d’un tel évènement est difficile et de longue halène pour des étudiants qui n’ont pas été formés à cela, mais grâce à l’aide des anciens, leurs expériences des spectacles précédents et la motivation des adhérents, ce fut une réussite. L’AEPF Bordeaux est menée par le président et aussi danseur : Vehiatua GRAND-PITTMAN et son bureau composé d’un
vice président, responsable buvette : Gianni CAMPEGGI, du trésorier : Rodrigue LYAU, d’un vice trésorier et gestionnaire : Vaiarii PEUA, de la secrétaire et musicienne : Aurélia KWON ainsi que de sa vice secrétaire et danseuse : Naomi WONG. Ce spectacle fut une grande joie pour eux mais aussi pour tous ceux qui ont pu assister à ce grand moment d’unité.