SPECTACLE - ”Rencontre avec Futuna”

Plus de 200 personnes avaient répondu présent le samedi 25 avril dernier dans la salle des fêtes de Saint- Augustin, à Bordeaux, afin d’assister à un spectacle polynésien. Le spectacle traditionnel de l’association Mana Ori Tahiti. Le thème abordé cette année : “la rencontre avec Futuna”. Une dizaine de danseurs, tous originaires de cet archipel, s’est réuni aux côtés des danseuses de la troupe.

“Nous sommes tous en sports études au lycée d’Artagnan, situé à Nogaro dans le Gers. Nous sommes venus participer à ce spectacle à l’invitation de l’association Mana Ori Tahiti que nous avions rencontré lors du mariage d’un cousin”, explique Tiaki Falatea, futur professeur d’éducation physique. Si les tane étaient donc des étudiants, il n’en va pas forcément de même pour les autres membres de la troupe. “Notre association regroupe quelques étudiants, mais elle est surtout composée de Polynésiens qui vivent en métropole, qui y travaillent ou qui y ont des liens familiaux, et toutes nos actions sont purement bénévoles” , explique Yolande Kautai, la présidente.

Cette dernière, ainsi que sa chorégraphe, n’a pas ménagé sa peine pour aboutir à un résultat des plus remarquables. Les convives ont ainsi été accueillis dans une ambiance, couleur locale, avec du punch aux fruits et des colliers fleuris. Puis, le show a démarré peu après 21 heures, autour de légendes polynésiennes. “Nous avions préparé les costumes et les chorégraphies plusieurs semaines auparavant, la difficulté étant de nous réunir pour les répétitions. Mais, étant donné que nous sommes une association désormais reconnue, la mairie de Bordeaux avait mis une salle à notre disposition”, ajoute Vairani Teriitehau, la chorégraphe.

Mettant en scène une rivalité entre deux vahine dont une, effroyablement jalouse et fière, ainsi que des affrontements entre des guerriers vêtus de couleurs rouge et orange, le show moderne et intense a véritablement enthousiasmé le public. “Cela change des spectacles polynésiens que l’on a l’habitude de voir ici en métropole où je réside depuis plus de 30 ans” , explique Catherine Serda Taerea, venue accompagnée d’amis girondins.

“Les costumes sont également originaux, et ce qui m’impressionne, c’est que tout cela est réalisé par des jeunes bénévoles et non professionnels : je tire un grand coup de chapeau”, explique cette Bordelaise d’adoption. Un succès sur toute la ligne donc, avec un regret tout de même : le fait que ce show de Mana Ori n’ait lieu qu’une seule fois dans l’année.

De notre correspondant J-M. M.