Nanua Tevaearai originaire de Toahotu vit et travaille en métropole comme surveillant pénitentiaire.
Mais la musique est sa passion. A tel point qu'il a monté son orchestre en métropole ou en compagnie de deux autres Tahitiens, il reprend le répertoire local et fait connaître aux métropolitains la musique locale, ancienne et moderne.
Il est composé de trois Tahitiens. Nanua Tevaearai : leader vocal, Yann : synthé, second vocal et DJ Nounours, Ingénieur du son. La Team Faya enchaine les représentations et chacune de leurs vidéos sur les réseaux sociaux est un succès.
Ce groupe tourne principalement dans le sud de la France, "Là où les Polynésiens sont concentrés" explique Nanua Tavaerai, "On tourne aussi vers Lyon, Toulouse, mais on a pas eu le plaisir de jouer dans le nord-ouest de la France".
Leur public ? Les Polynésiens expatriés qui ont le mal du pays, mais pas que. "Il y a de tout, on a des popa'a, des étudiants, des associations tahitiennes qui viennent nous écouter." Ce qu'ils cherchent ? "L'ambiance locale. Cela leur manque. Cela leur fait penser à leur famille, leurs proches.."
S'ils se produisent principalement lors de festivals en fin de soirée, ils font aussi pas mal de baptêmes, de mariages et d'anniversaires. Mais leur public n'est pas exclusivement polynésien. "J'ai des copains popa'a qui aiment la musique et quand ils m'entendent jouer de la guitare, m'interrogent sur le son et me demandent de leur apprendre à jouer, du coup,
j'ai fait des vidéos qui ont fait le buzz."
Nanua porte la culture polynésienne au-delà du Pacifique, et il en est fier. "Je suis fier d'être Polynésien, et j'aimerais que tout le monde le sache. La culture polynésienne et là et bien présente et je suis là pour la partager."
Ses projets: revenir au fenua et agrandir sa team, mais en mélangeant les ethnies. "J'aimerais jouer de la musique locale accompagné de popa'a, cela s'est jamais vu et cela me plairait bien."
Mais pourquoi Team Faya ? si Team tout le monde connaît, Faya, un peu moins. "C'est un terme antillais qui veut dire le feu, qui a beaucoup d'énergie. On dégage plus d'énergie que certains groupes, parce que l'on est loin de nos proches et on veut que notre voix porte jusqu'en Polynésie." Grâce aux réseaux sociaux, c'est désormais chose faite.
Rédaction web avec Laure Philiber
