florence ferment méar

 

J'ai vécu 9 ans en Polynésie sur les îles de Moorea, Tubuaï et Raiatea.

Titulaire d'un Master de Politique linguistique de l'Université d'Aix, je me suis penchée sur le problème de la déperdition de la langue tahitienne en constatant un écart de 38,5% entre la génération des 40-50 ans et celle des 15 ans sur la maitrise orale de la langue.
Cette étude se base sur de nombreuse enquêtes menées, sur l'île de Raiatea, auprès des locuteurs mais aussi dans différentes instances, religieuses, éducatives, administratives, politiques etc.
Cet état des lieux établi, des recherches ont été effectuées auprès de l'Académie du Haut commissariat, du Ministère de l'interprétariat...
En proposant une politique linguistique concernant la sauvegarde de la langue une mise en lumière des différents freins tant de la part de la France que de la part des dirigeants politiques de Polynésie apparaît...

Pourquoi?

 

Florence Ferment Méar : Courriel = florenceferment@yahoo.fr  / Facebook => ICI
 

 

POUR LA DÉFENSE DE LA LANGUE TAHITIENNE
Etat des lieux et propositions
Florence Ferment Mear
Lettres du Pacifique
 

Sur l'archipel principal de Polynésie française, deux langues sont en contact : la langue tahitienne et la langue française.

Or aujourd'hui, nous constatons l'abandon de la langue tahitienne par ses locuteurs.

Lors de ses enquêtes l'auteur a pu faire une estimation de cette déperdition sur l'île de Raiatea : 71.5% des personnes interrogées chez les 40-50 ans estiment parler très bien le tahitien, contre 48% chez les 25-39 ans et seulement 33% chez les 15 ans.


La transmission naturelle et donc la pérennité de la langue sont menacées.

Cette étude veut répondre à certaines questions :
 - Pourquoi cette déperdition récente de la langue dominée ?

 - Des planifications linguistiques ont-elles été effectuées pour la juguler ?

 - Quelle serait la politique linguistique " idéale " mais possible, en l'état actuel de la Constitution française, pour sauvegarder la langue tahitienne ?

 -  D'où viendrait-elle ? De la métropole ? De la Collectivité d'outre-mer elle-même ?

Il est question de l’abandon de la langue tahitienne, par beaucoup de ses locuteurs, au profit de la langue française.
En effet, à Tahiti, et plus précisément en Polynésie Française, plusieurs langues cohabitent, le tahitien (reo tahiti), le français et d’autres langues de leurs archipels respectifs : reo maohi, marquisien, paumotu et mangarévien.

C’est un véritable débat qui est lancé dans ce livre, sur l’identité et la culture des peuples océaniens, c’est-à-dire sur la pratique des langues dites vernaculaires (langues locales communément parlées au sein d’une communauté) et sur la transmission des savoirs.
 

Quelles sont les causes de cette perdition ?

L’auteure pose ici plusieurs pistes de réflexion et se demande qui de l’État ou des collectivités tahitiennes doit agir « pour la défense de la langue tahitienne ».

Sur cela découle une réelle réflexion sur l’état des langues minoritaires et vernaculaires de plus en plus menacées de disparaître, comme la langue corse ou encore la langue bretonne

 

Dernière date de mise à jour de cette page, le jeudi 30 novembre 2023