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Luce
Buchheit |
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Petite
géo-biographie de Luce Buchheit et de son roman :
"No Tahiti"
On ne naît pas impunément en Lorraine en passant ensuite son
enfance en Algérie.
Dès le
début de son histoire, des sensations et sentiments aux antipodes sont inscrits
dans l'être intime de celle qui part ensuite à l'autre bout du monde pour
découvrir l'envers du décor.
Devenue
psychologue clinicienne, Luce Buchheit revient sur sa naissance à travers une
remarquable généalogie affective :
A Die, Histoire d'une femme du Nord.
Dans ce premier récit de vie, se disent la mère, l'enfant et la femme à venir.
On ne naît pas par hasard d'une femme vivant le Nord comme une condamnation et
l'enfantement comme un destin irréparable.
Sans doute le soleil algérien a-t-il réparé cette aurore glacée, faisant fleurir
une âme accueillante et tournée vers les autres. Même si en dépit du soleil
sévit la violence d’une guerre vécue dans la terreur absolue, Luce Buchheit
garde une part d’Algérie en elle et un attachement viscéral à ce pays de douleur
et sang mêlés qui lui a appris l’humain. Pays et expérience qui lui ouvrent le
chemin vers l’altérité.
Pendant
dix-sept ans, devenue elle-même maman, Luce Buchheit va s'intéresser aux cas les
plus désespérés d'une île dont on ne peut imaginer un seul instant qu'elle porte
en son cœur une telle torpeur. La belle Tahiti aux vahinés
fantasmées recèle un monde souterrain sulfureux, glauque et désespéré. Monde qui
devient le quotidien de Luce jusqu'à l'étourdissement, le trop plein de la peine
des autres. Les cas s'enchaînent dans une surenchère de dérives insurmontables :
prostitution, maltraitance, alcoolisme, drogue, viol, homophobie, accidents...
Le décor
est planté, hors de toute attente. Le lagon infiniment bleu et le soleil
indéfectible sombrent dans une nuit inviolable contrairement à ceux qu'elle
condamne.
Des mots, juste des mots, les plus doux possibles, pour tenter de sauver ces
âmes brisées.
Des mots, juste des mots, qui parfois vont suffire et trop souvent défaillir,
sont les seules ressources en possession de la psychologue pour ouvrir les
portes de l’espoir. Les rencontres ainsi faites ne peuvent pas rester lettres
mortes. Les individus croisés et le chemin parcouru avec eux scellent dans le cœur
un souvenir indélébile.
Tous méritent que la confiance offerte grave un chant d'amour à partager.
Les mots
dits vont se muer en mots écrits pour laisser une trace bienveillante de destins
condamnés, méritant respect et compassion.
C'est
depuis le Pays basque, pays de contrastes dont elle avait besoin pour se poser,
que Luce Buchheit remonte dans ses souvenirs tahitiens pour raconter ces vies de
femmes et d'hommes à l'âme en peine à travers le magnifique roman de leur vie.
Luce Buchheit offre
No Tahiti à toutes ces personnes qu'il est impossible de quitter sans se
dire qu'on les a à notre tour aimées à travers le récit de leur histoire.
Sylvie
Darreau, L’éditrice

Photo de couverture : Pacifique
par Sylvie Darreau |
Il est des mots qui font rêver, inspirant luxe,
calme et volupté.
Tahiti, l’île-paradis. La luxuriante.
Langoureuse vahiné de tous nos imaginaires.
Tahiti, offerte comme une couronne de fleurs
aux parfums exquis, sur fond de lagon azur
et soleil brûlant, synonyme d’un édénique
bonheur.
Au dos de la carte postale,
Luce Buchheit y a vécu l’enfer du décor,
celui des pauvres et malandrins,
prisonniers de leur improbable destin.
No Tahiti fait passer de l’autre côté du miroir
là où la culture traditionnelle mâtinée
d’Occident
délaisse en route les âmes fragiles.
Rencontres poignantes avec ces êtres
en mal d’amour terriblement attachants,
No Tahiti invite à un voyage inattendu,
et à sa façon inoubliable, au coeur de l’île
rêvée.
Ecouter l'extrait lu par
l'auteur (3'30)
... Et la chanson rapportée de Tahiti (0'54)
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