moehani

  

     Publié le 11/05/2012 | 01:55

  "La solidarité tahitienne est exceptionnelle"

 

Moehani est à Paris depuis le 4 mai 2012.

La petite Moehani, originaire de Bora Bora est hospitalisée à Paris pour traiter une leucémie aigüe. Une solidarité via les réseaux sociaux s’est mise en place.
La petite fille a été sujette à une évacuation sanitaire après qu’une leucémie aiguë lymphoblastique lui a été diagnostiquée le 26 avril.
C’est à l’hôpital Robert Debré, dans le XIXe arrondissement que l’enfant, âgée de 4 ans et demi suit une chimiothérapie. Un traitement lourd qui doit, dans le meilleur des cas s’étendre sur 10 mois.

"C’est très fatigant pour elle, explique Merehani Jithame, sa maman. Pour l’instant, elle répond assez bien au traitement. Mais elle subit beaucoup d’examens, doit prendre des médicaments, se retrouve loin de ses proches, dans une ville, un climat qu’elle ne connait pas…, ca fait beaucoup de choses, ça la perturbe", poursuit-elle.
Le père de Moehani, Teva Bion a également fait le déplacement jusque dans la capitale française. Leur deuxième fille, âgée de deux ans est restée à Tahiti chez ses grands-parents.

Au lendemain du diagnostic, les tantes de Moehani ont lancé une page Facebook, aujourd’hui forte de plus en 9 000 membres, en soutien à la petite fille et à sa famille.
A Paris, Merehani dort à l’hôpital, sur un lit d’appoint dans la chambre de sa fille. Teva lui, est logé chez un cousin de sa compagne. La page Facebook a rapidement relayé un appel aux dons, afin d’aider financièrement ses parents. "Les soins sont remboursés par la Sécurité sociale, mais c’est vrai que le billet d’avion, les transports sur place, les repas… nous avons également du acheter des vêtements chauds", énumère-t-elle. "Cette solidarité qui vient de Tahiti jusqu’en métropole, de la part de personne qui ne nous connaissent pas, c’est incroyable".
Esthéticienne à son compte, Merehani a du laisser son travail pour accompagner sa fille. Teva, lui, retourne au Fenua dans quelques semaines.

"Heureusement, la propriétaire de notre logement a compris notre situation et a fait un geste pour notre loyer", précise Merehani. Sur les réseaux sociaux, la mobilisation ne faiblit pas, et porte ses fruits. "Au-delà des dons financiers, le soir, comme j’ai du mal à dormir, je vais sur Facebook et sur ma boîte mail et je vois tous ces messages de soutien, ça me fait du bien…". En effet, la situation de la petite Moehani a ému en Polynésie. "Des groupes de prières se sont mis en place. Dans certaines églises de Polynésie, tous les jours, à 18 heures, on récite une prière pour Moehani, c’est très très fort".



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Dernière date de mise à jour de cette page, le mercredi 16 mai 2012
 

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