J’ai choisi de parler de la Polynésie car j’y ai moi-même vécu durant mon adolescence, j’y suis retournée régulièrement depuis. Je suis imprégnée de ces îles, des odeurs, des danses, des chants, des lumières...
Il m’est important de raconter aux enfants les couleurs de ce territoire français et l’histoire de ce grand peuple dont on parle peu en métropole.
Le conte dansé me paraît évident étant donné l’importance des légendes et de la danse en Polynésie.
Je m’inspire largement des danses et des chants marquisiens et cela prends la forme d’une adaptation contemporaine.
La danse vient tantôt illustrer le récit, tantôt le remplacer ou parfois l’accompagner. Le conteur danse, la danseuse chante ou joue des percussions, chaque rôle évolue au fil du récit. On rentre peu à peu dans l’histoire du peuple des Tiu, tous les sens sont en éveillent, l’ensemble est chaleureux, doux, élégant, à l’image des corps proches de la nature et du soleil, des moments graves succèdent à des moments plus drôles, la scène finit par se remplir de plumes rouges qui dansent sous les pas des interprètes.
La musique est aussi très présente, les chants et les percussions polynésiens, mais également des musiques contemporaines viennent soutenir la danse et les mots.
J’ai choisi ce récit car il aborde des thèmes essentiels de la vie : la transmission, la mémoire, la volonté, le deuil.
Le conte nous permet de les aborder de façon symbolique. Et la mise en scène devient un prétexte pour partager, pour s’approprier ces moments de réflexion, tout en s’évadant à l’autre bout du monde, dans un univers à découvrir.
J’ai également choisi de m’inspirer d’une tradition tout en y intégrant les évolutions de notre monde moderne. Car l’enjeu de ce peuple est sans doute celui-là : vivre sa société en y intégrant valeurs et traditions.
La Polynésie française se trouve à l’autre bout de la terre, au milieu de l’océan pacifique. Elle s’étend sur un territoire aussi grand que l’Europe et comprend une centaine d’îles. Elles sont volcaniques et se répartissent en cinq archipels : ceux des Tuamotu, des Marquises, des Gambier, de la Société, et des Australes.
Du XVIe siècle avant J.-C. à l’an 700 après J.-C. des vagues de migrations de populations maories d’origine asiatique ont peuplé la Polynésie.
Vers 1520 Magellan est le premier navigateur européen à découvrir quelques îles dans les Tuamotu.
L’ensemble des îles polynésiennes furent annexées et colonisées par la France durant le XIXe siècle. Elles eurent pour nom jusqu’en 1957, «Établissements français de l’Océanie ». Elles changent ensuite de nom pour celui de Polynésie française, qui devient un territoire d’outre mer à partir de 1946.
L’histoire et le patrimoine du peuple polynésien sont riches.
La danse, le chant, la musique, la sculpture, le tatouage, les histoires racontées par les anciens, tiennent une place très importante dans la culture polynésienne.
Chaque danse raconte une histoire qui puise son origine dans les actes et les sentiments de la vie quotidienne, dans les événements historiques, mais aussi dans la mythologie et dans les épisodes de bravoure des dieux.
Voyage au Pays des Oiseaux Kula est un conte marquisien. Les Iles Marquises se situent à 1500 km environ de Tahiti, c’est un archipel d’une vingtaine d’îles dont six sont habitées. Les civilisations anciennes des Marquises ont laissé de nombreux vestiges archéologiques, qui font de ces îles les plus remarquables et les plus riches en constructions datant de 1100 à 1400 après J.-C. Elles sont particulièrement isolées et les traditions sont restées très présentes et très fortes.
Ce conte a été écrit par Patrick Chastel, professeur de Français et d’Histoire Géographie à Tahiti, et les illustrations créées par Catherine Chavaillon. Tous deux participent aujourd’hui à retrouver le patrimoine du peuple marquisien.
A la mort de son père, Aka se refuse à le laisser partir vers le paradis des anciens sans que soit organisée une grande cérémonie en son honneur. Le rouge est la couleur sacrée, la seule digne d’honorer comme il se doit le chef de la vallée de Taaoa, sur l’île de Hiva Oa. Aka et ses guerriers vont alors entamer un périlleux voyage jusqu’à l’île lointaine d’Aotona pour tenter de rapporter avec eux les plumes rouges des fameux oiseaux kula. Mais les oiseaux sont malins et, s’il veut réussir, Aka devra leur tendre un piège…
le spectacle
Public
Le conte s’adresse à des enfants de 5 à 11 ans.
Prendre un thème à aborder de multiples manières fait partie de ma démarche artistique auprès des enfants. Ainsi il est possible de développer plusieurs sujets autour de ce spectacle : la géographie du Pacifique, la formation des îles volcaniques, les atolls, la faune et la flore, les territoires et départements d’outre mer, les voyages, les découvreurs européens, le peuple maori, Gauguin, la culture polynésienne aujourd’hui, le chant…
Nous pouvons également proposer à l’intérieur d’une manifestation ou d’un festival des d’ateliers.
Conditions techniques
Durée : 45 minutes
Ce spectacle peut aussi bien se jouer sur scène que s’adapter à des espaces divers, salle polyvalente, médiathèque, salle de classe, centre d’animation, centre de loisirs…
Espace scénique de 5m sur 5m environ, avec un fond pour y suspendre un grand tissu.
Sol régulier et lisse.
Chaîne hifi ou poste pour passer un cédérom.
Prévoir une salle où les interprètes pourront s’échauffer, se changer et se préparer.
Musique : Nostoc - musique traditionnelle polynésienne
Prix du spectacle
1 000 euros par représentation, prix dégressif à partir de plusieurs représentations.
Les défraiements : transports, repas, logement, seront pris en charge par la structure qui accueille le spectacle.
les acteurs
Émilie Buestel – Danseuse – Chorégraphe
Danseuse contemporaine, Émilie Buestel est interprète depuis 2003 dans la compagnie Nadine Beaulieu. En 2005 elle rencontre Brendan Le Delliou et participe à la deuxième création de la compagnie Frichti Concept « Fricassée de museaux franco sur le piment ! » pour un spectacle de danse de rue en tant que danseuse-percussionniste. Elle a dansé pour la compagnie Hapax de Pascal Giordano « O3 », « Barbarie, Voyage à la frontière de l’autre », et dans la compagnie Desi-delà, « Pschtttttt ça commence ! ».
Elle intervient régulièrement en tant que pédagogue, notamment en milieu scolaire et participe à des actions de sensibilisation.
Intéressée par les liens entre la danse et d’autres formes d’expression, elle a participé à plusieurs rencontres et performances danse-architecture, danse-paysage et travaille sur des projets en lien avec l’image. Elle suit des cours de théâtre avec Isabelle Lafon, Moni Grego, Bénédicte Wenders et possède également une formation musicale en piano.
Elle est diplômée d’État pour l’enseignement de la danse contemporaine.
En 2006, Émilie Buestel entame sa propre recherche chorégraphique aux côtés de Marie Doiret dans le cadre du Collectif Sauf le Dimanche. La première pièce « En attendant… » se compose de trois duos, courts, mettant en scène des personnages qui détournent des situations quotidiennes, qu’elles proposent hors des cadres scéniques dans des lieux d’attente ou de passage. En 2008, elle poursuit son travail, met en scène et chorégraphie « Voyage au Pays des Oiseaux Kula », conte dansé s’adressant aux enfants.
Julien Barot – Conteur – Comédien
En 1995 Julien Barot commence sa formation avec la compagnie du Théâtre de l’Aube, Christophe Bident (Eure et Loir). Puis avec la compagnie Théâtre Maritime, Marie Ecorsse (La Rochelle).
Il travaille la voix parlée et chantée, la musique avec le basson, et la danse contemporaine.
Il joue « Incipit Vita Nova » de Pierre Ryga à l’Autruche Théâtre, Cano Lopez. ; « Les sentinelles » de Moni Grégo et « Home » de Bernard-Marie Koltès, au Festival d’Avignon.
En 2001 il participe au Festival Théât’zabimes (Guadeloupe). En 2002 en collaboration avec la compagnie Anopée à l’Institut National des Arts (Mali), il travaille sur la tragédie grecque avec les élèves de troisième année et joue « Hécube » mise en scène par Véronique Véllard.
En 2003, Julien Barot reprend pour le Grand bleu (Lille), le rôle de Mockrane où il découvre le conte et le jeune public.
Avec Ida Tesla et aidé par Serge Aimé Coulibaly du ballet C de la B il travaille la danse et cherchent ensemble des mouvements entre la danse africaine et la danse contemporaine. Ils travaillent sur la création « Transport », adaptation de l’Établi de Robert Linhart.
En 2005, il joue dans « La tragédie du Roi Christophe » d’Aimé Césaire mis en scène par Benjamin Jules Rosette.
Il crée un duo avec le guitariste, Alvaro Martinez, en travaillant « Cahier d’un retour au pays natal », lecture dansée présentée au Plessis, théâtre de Tours en 2006.
Il danse dans « Envie » pour la chorégraphe Melissa Baker, Maison folie de Wazemmes (Lille).
En 2006, il se voit confier le solo de l’androïde dans « Homo Xerox », opéra contemporain de Claude Lenners, au Grand Théâtre de Tours.
En 2007 Julien joue dans les « Déplacés », mise en scène de Ida Tesla et « Dans la solitude des champs de coton » (partenaire d’Yves Ferry) de Koltès mise en scène par Moni Grégo. Il travaille aussi pour John Retalack et la compagnie les Blouses Bleues : lecture et danse sweetpeter pour le festival lire en fête. En janvier 2008 il joue dans « La Dispute » de Marivaux.
Nelly Biard – Plasticienne
En parallèle à des études artistiques à l’école supérieure des Arts Appliqués Duperré puis aux Beaux Arts de Paris, elle se forme en danse auprès de Régis Rasmus et Nadine Beaulieu et participe à des spectacles et performances.
En 2004 elle suit une formation de peintre décorateur à la suite de plusieurs expériences sur des moyens métrages à la décoration et aux accessoires. Depuis, elle est régulièrement peintre et machiniste pour le théâtre (Opéra de Paris Bastille, Ferme du Buisson Noisiel, ateliers de décors).
Elle a effectué des installations plastiques pour le festival des Dindes Folles et le festival des Granges, développe son travail personnel en peinture.
Dans la compagnie Tatem depuis 2006 (www.tatem.fr), elle anime des ateliers pluridisciplinaires auprès d’enfants et d’adultes avec des danseurs et des vidéastes.
Elle joue dans « Craies », la nouvelle création de la compagnie : plasticienne-magicienne, en manipulant pinceaux, matière et caches sur un rétroprojecteur, elle crée un véritable dialogue pictural entre la danseuse et l’espace qui devient tantôt peau, forêt, espace mental…
__________________________________________________________________________
14, rue de l’Église 94300 Vincennes / Émilie Buestel tél. 06 15 35 38 26
Collectif Sauf le Dimanche, association loi 1901 / SIRET 497 735 878 00017 / code APE 923A Activités Artistiques
__________________________________________________________________________
Cliquez ici =>
pour lire ou laisser un commentaire