jean-marc pambrun

Jean-Marc Pambrun, directeur du musée de Tahiti et ses îles, écrivain, poète et figure emblématique de la vie culturelle polynésienne est décédé à 5h30 ce matin du 12 février 2011, à l’hôpital Henri Mondor à Créteil des suites d’une longue maladie.
Il avait 57 ans.
Il avait été “évasané” peu avant les fêtes de fin d’année.

 

COMMUNIQUE DE PRESSE

 

Suite au décès survenu le douze février 2011 à Créteil (val de Marne) de Jean Marc Tera’ituatini PAMBRUN des suites d’une grave maladie, je vous informe que son corps sera rapatrié par le vol TN 007 arrivée prévue à Tahiti Faaa le samedi 19 février 2011  à 22H40.

Une soirée de veillée mortuaire « publique » se déroulera chez Min CHIOU à Arue jusqu’au dimanche matin 20 février 2011 à 07H45.

Le convoi mortuaire transitera par voie maritime  (Aremiti 5, appareillage à 07H30) jusqu’à Moorea.

Son corps sera exposé à son domicile de Pao Pao au P.K 9,5  côté montagne, quartier « Tauhiro Teariki » Route des ananas.

 

Programme du dimanche 20 février 2011 :

 

-          De 08H00 à 13H00  une veillée strictement «  intime » sera organisée à son domicile à l’intention uniquement des membres de la famille, des amis et des  proches.

 -          A partir de  13H00  seulement, la veillée sera « publique »

 -          15H00 début des cérémonies culturelles

 -          16H00 inhumation à son domicile de Pao Pao

 

La famille tient à préciser qu’il n’y aura aucune cérémonie œcuménique, et prie mes dames et messieurs les politiques de bien vouloir  prononcer aucun discours.

 Photographes et JRI pourront effectuer leurs prises de vues à partir de 13 H 30

   

PARAU FAAARARAA

 

Te faaara hia atu nei tatou, e faahoi hia mai te tino pohe o to tatou taeae e hoa, o Jean Marc PAMBRUN i teie mahana ma’a pô, 19 no Fepuare i te hora, 20 miniti toê hora 11 ai.

Tupu atu ai te tahi oro’a pureraa i te fare vai raa tino pohe no MIN CHIU i ARUE i te poipoi tapati i te hora 45 miniti mairi i te hora 7.

Faahoi roa hia’atu ai tona tino i te fenua no MOOREA mauti te faurao raa ia AREMITI FERRY.

Vaiho hia toni tino pohe i tona nohoraa i PAOPAO i te kirometera 9,5 i te pae moua, i te aro’a «  TAUHIRO TEARIKI ».

 

TARENA TAPATI 20 NO FEPUARE 2011.
 

- Hora 8 tae atu I te hora 1 I te avatea : pureraa fetii faataa hia no te opu fetii anae e te mau

                                                                   hoà.

- Hora 1 I te avatea : Faarii hia te huiraatira ia amui mai.

- Hora 3 i te avatea : Tupu te tahi oro’a tupuna.

- Hora 4 i te avatea : Tupu te oro’a huna raa i tona nohoraa i PAO PAO.

 

Hau atu te faaara hia atu nei, aita e oro’a pureraa i faataa hia no taua mahana ra.

E Aita atoa orero raa no te feia porotita o te amui atu.

I mua i teie fanahoraa, te ani haehaa hia atu nei outou tei tapapa mai, ia faatura mai i teie mau aniraa a te opuu fetii i roto ite oto e te mauiui.

Te aroha ia rahi…….

 

Cérémonie Funéraire de Tera'ituatini

 

SAMEDI 19 février 2011 :

 

10H00 Association REREHAU : Purification de la terre du lieu de résidence à Paopao par Gontran HAAPA, Ahiura maître de cérémonie.

 

 

DIMANCHE 20 février 2011 :

 

 

Dès l’arrivée du cercueil à Paopao sur sa terre de résidence :

Pi’i ra’a  par Leilah

Accueil par l’Association Rerehau de Tera’ituatini Jean-Marc PAMBRUN pour lui souhaiter la bienvenue  à sa dernière demeure

 Nota : le reste de la matinée est réservé à la famille du défunt. (Voir détails ci après)

 

-         De 08H00 à 13H00  veillée strictement «  intime » à son domicile et au profit uniquement des membres de la famille, des amis et des  proches.

-         13H00 : Fin  veillée mortuaire intime, début de la veillée pour le public. 

-         15H00 : Début  cérémonie culturelle

 

 

Oro’a hunara’a o Tupuna Tera’ituatini

 

Te tahu’a nui fa’atere : Sunny Walker

Te tahu’a nui  o Haapa Gontran, Ahiura

 

  Arohara’a : tai’o i te parau fa’ati’a no roto mai i te ‘oire o Paopao no te

                      hunara’a ia Jean-Marc Pambrun :

       Himene Ruau: Doris Maruoi 15 mn

       Taura’a : tahu’a nui : Sunny Walker 15 mn

          Pū, vivo, pahu : ma’uera’a varua

 

1.       Mana’o fa’aho’ihia i roto i te ‘utuāfare ‘ati

2.     Ta’atira’a: mana’o aore ra ‘orero fenua

3.     Arohara’a hope’a na Te tahu’a nui : Haapa Gontran, Ahiura; Te tahu’a nui faatere : Sunny Walker.

 

Himene Hope’a: To manava

 

- 16H00 inhumation puis fin de la cérémonie des obsèques

  

 

PS : sous réserve de modifications de dernière minute

 

 

Jean-Marc Tera'ituatini Pambrun a vu le jour le 22 décembre 1953 à Paris.

Si sa maman était bretonne et ariégeoise, son papa, lui, venait de la douce île de Raiatea. D'évidence, cela vous marque un homme.

Ses études firent de lui un anthropologue, mais c'est vers le monde de la culture que sa sensibilité exacerbée l'a porté. Et tout particulièrement celui de la culture polynésienne.
 

Sans doute poussé par le souffle d'un mara'amu (l'alizée du sud-est) égaré sur les bords de Seine, ses études achevées, Tera'ituatini est venu s'installer sur la terre de ses ancêtres, en Polynésie.

Jean-Marc Pambrun l'enfant terrible

S'il a effectué l'essentiel de son parcours professionnel dans le monde de la culture, y occupant d'importantes fonctions, ses fortes convictions et sa personnalité entière lui ont valu un parcours chaotique dû, pour l'essentiel, à son refus des compromissions et du silence. Ressemblant étrangement en cela à un certain Henri Hiro.

Ainsi, au fil des années, il a alterné les périodes de disgrâce avec des fonctions majeures: directeur du département des traditions du Centre polynésien des sciences humaines, chef du service de la culture de la commune de Faa'a, directeur de la Maison de la culture de Papeete, conseiller auprès du gouvernement local à deux reprises, pour finir par être nommé, en août 2005, directeur du Musée de Tahiti et des Îles, Te Fare Manaha.

Son franc parler lui valut d'être limogé à deux reprises par deux ministres de la Culture du président Flosse. Pour indocilité...

A ce propos, voici ce qu'écrit de lui sa compagne, la journaliste Vaite Urarii Pambrun : "Ce qui caractérise ce contestataire invétéré, c'est son franc-parler et son refus de se plier à ce qu'il décrit comme 'tout ce qui insulte l'intelligence humaine'. Rebelle à toute forme d'autoritarisme, profondément attaché à la liberté d'expression, il ne fait aucune concession à ceux qui menacent de l'entraver."

Un contestataire allergique à l'injustice

Personnalité fortement dérangeante, il a porté la contestation dans tous les secteurs d'activité où il a exercé ses multiples talents: culture, recherche, enseignement, environnement, syndicalisme, journalisme...

S'il était un indépendantiste convaincu, sa personnalité et ses convictions l'empêchèrent de se plier à une discipline de parti, suivant dans ce domaine encore un parcours imprévisible et non balisé. Ce qui lui valut, là encore, quelques inimitiés.

Une chose est certaine: jamais au cours de sa trop courte vie il ne s'est départi de ses valeurs humanistes.

Qu'au moins cette grâce lui soit soit rendue par ceux qu'il a tant dérangés par ses multiples combats.

Un auteur inclassable

Intellectuel humaniste et engagé, son éclectisme naturel comme son insatiable curiosité ont amené l'écrivain Jean-Marc Tera'ituatini Pambrun à exercer son talent sous les casquettes les plus diverses: pamphlétaire, conteur, poète, essayiste, dramaturge, nouvelliste...

Très longtemps, ses écrits n'ont dû d'être publiés qu'à son propre compte en banque. Cela ne l'a jamais empêché d'écrire.

Hélas, beaucoup de ses textes ne sont plus aujourd'hui disponibles en librairie. Ceci étant particulièrement vrai pour ses pamphlets et ses poèmes.

Vous qui n'avez jamais rien lu de lui, qui le découvrez à travers ces noirs propos, allez donc visiter le blog de l'écriturien, puisqu'ainsi il avait nommé cette niche virtuelle où son esprit et sa plume se laissaient aller.

Une bibliographie presque complète est également disponible sur l'une des pages du site "île en île" qui lui sont consacrées.

Sont toutefois toujours disponibles en librairie son roman Le bambou noir (Editions Le Motu, 2005), et sa pièce de théâtre Les parfums du silence (Editions Le Motu, 2003).

Il est à noter que cette très belle oeuvre théâtrale avait due être publiée sous le pseudonyme d'Etienne Ahuroa pour des raisons politiques, ce qui ne l'avait pas empêchée d'obtenir le prix de la meilleure œuvre de fiction lors du salon de la littérature insulaire de Ouessant, en 2004.

Pour toutes ces raisons, et pour bien d'autres encore, Jean-Marc Tera'ituatini Pambrun a été bien plus que l'un des fondateurs de la jeune littérature polynésienne.

 

 

 

 

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