Dans le surf comme dans d'autres
disciplines, il y a de vraies dynasties. C'est ainsi que
l'on peut définir la famille David. De la fin des années
80 à aujourd'hui, Vetea David alias Poto s'est illustré
avec panache sur le circuit pro. Ce Tahitien a même été
pendant longtemps le seul Français du tour ASP, des
années Curren à celles de Slater avant de s'orienter
vers le challenge des très grosses vagues. On a pu
également longtemps fréquenter à Biarritz, Arsène
Harehoe, qui fait partie des proches du clan David, un «
cousin » à la mode tahitienne.
À l'occasion de ce 28e Quiksilver
Maider Arostéguy qui débute aujourd'hui, la Grande Plage
devrait découvrir un autre David. Âgé tout juste de 23
ans, Tereva est bien connu à Tahiti où il fait partie
des meilleurs espoirs. Dans les eaux chaudes de
Polynésie et les vagues parfaites de Teahupoo, Sapinus,
Vairao, Taapuna, il a pu déjà scorer et se faire
remarquer. Pourtant aujourd'hui, il est en quête d'un
nouveau challenge.
« Je suis venu en métropole pour
préparer un BP JEPS de surf (brevet populaire de la
jeunesse, de l'éducation populaire et du sport) à
Carcans en Gironde. Ce séjour pourrait durer deux ans
s'il le faut, car j'espère décrocher des contrats avec
des sponsors et entamer une vraie carrière de
free-surfer pro. »
En dépit de la crise qui touche le
business, Tereva David est confiant. « Je dois d'abord
faire mes preuves dans des compétitions mais aussi des
sessions de grosses vagues. Pour cela, le passage à
Biarritz est indispensable. »
Tereva a déjà un solide réseau d'amis
et peut notamment compter sur les vieux copains de son
oncle Poto mais aussi du souvenir très fort laissé par
Arsène Harehoe sur la Grande Plage. Affif Bellakdar,
photographe de surf et skate depuis plus de 30 ans et
directeur de la publication du mensuel « Beachbrother »
se souvient de cette époque. « Arsène passait souvent un
mois et demi deux mois sur la Grande Plage après les
compétitions. Il a été le grand frère pour beaucoup de
surfeurs du coin. »
Tereva a lui aussi bénéficié des
précieux conseils de Poto et Arsène. « La mer est mon
jardin d'enfance. Devant chez moi, je connais la moindre
crevasse, le moindre trou sous la surface. On pêche, on
surfe, on fait du vaa (pirogue). Quand j'étais gosse,
j'ai croisé Slater, Machado, Shane Dorian chez mon oncle
Moana David qui louait des chambres aux compétiteurs. »
Tout ce passé n'empêche pas Tereva
d'être très humble et de miser d'abord sur le travail
pour se faire un nom ici en France et réaliser son rêve.
En commençant dès ce week-end par se faire remarquer au
Maider Arostéguy.