Cathiana,
la vahiné blanche, rêve de retourner à Tahiti
Meucon lundi 14 février 2011

Cathiana est à demi polynésienne.
Père breton, mère tahitienne. Aujourd'hui elle
rêve de retrouver les terres de son enfance. Car
cinq mois après sa naissance à Papeete, elle
rejoint la France avec sa famille. Son enfance,
elle la vit avec ses deux frères et sa sœur, au
rythme des mutations de son père, militaire de
la Marine nationale.
En 1981, la famille retrouve
l'île lors d'une dernière campagne qui durera
deux ans. Cathiana y retourne, vingt ans plus
tard, au bras de son époux Teia, originaire de
Bora-Bora et de leurs deux enfants Aimé et
Maxence.
Comprendre la culture
polynésienne
En 2006, ils s'envoleront pour un
séjour de quatre mois.
« Un pur bonheur
de pouvoir revoir ma famille maternelle et
d'avoir appris à les connaître ainsi que celle
de mon mari ». Elle se dit loin du
stéréotype de la vahiné avec cheveux longs,
élancée et bronzée.
« Mon côté breton a
pris le dessus, ce qui m'a valu pendant un
certain temps d'être surnommée la Vahiné
blanche. Un manque s'est creusé et je le comble
en essayant d'apprendre et de comprendre la
culture polynésienne ». Afin de faire
partager son amour pour la Polynésie et ses
richesses, Cathiana crée une association,
Heremana, en 2001
« Je voulais que les gens puissent toucher de
plus près ce petit paradis. On fait partager et
découvrir quelques aspects de notre culture, le
chant, la musique et la cuisine et la danse. »
De nombreux Polynésiens vivent en
Bretagne, l'armée étant pour beaucoup par cette
présence dans certaines villes comme Vannes,
Lorient ou Brest. Vivre au pays est, pour
beaucoup, un rêve.
Malheureusement, la crise ne
s'arrête pas aux frontières.
«
Alors on se contente d'organiser des
soirées, une manière d'apporter le soleil aux
portes de la Bretagne ».