Les objectifs

• Contribuer à l’élargissement de l’expression culturelle polynésienne par l’apport des « himene »

• Illustrer le rôle des matahiapo dans la transmission des savoirs-faire traditionnels (chants polyphoniques, artisanat, ..)

• Renforcer les liens communautaires entre les associations polynésiennes de métropole et du Pays.

L�association � Te rima turu no mau u� tau �, celle qui litt�ralement � tend la main aux anc�tres �, heureuse de v�hiculer et transmettre ses traditions orales, rassemble un ensemble polyphonique de plus d�une trentaine de choristes � seniors � , de 50 � 60 ans, issus des cinq archipels polyn�siens, ainsi qu�un groupe d�une dizaine de jeunes danseurs des �les Australes.

L�ensemble polyphonique entend faire partager � un public, qu�elle esp�re nombreux, son enthousiasme pour la musique vocale. Les choristes b�n�ficient d�un encadrement artistique et p�dagogique qui alimente leur passion de la tradition, et forme ainsi une g�n�ration de chanteurs, t�moins d�un r�pertoire riche et vari� d��uvres appel�es � Himenes �.Les voix se substituent aux instruments. Une premi�re voix assure la ligne m�lodique principale, les autres voix r�pondent, accompagnent et donnent du volume, cette dimension si particuli�re des chants polyn�siens.

Cette formation n�e en 2004, � l�initiative de Madame Patricia Para, a pour but, au travers d��changes et de partenariats culturels nationaux et internationaux, de promouvoir les traditions des chants polyphoniques polyn�siens, perp�tuant les l�gendes ma�ohi, les hymnes religieux, les faits de guerre, les �v�nements civils et les chroniques musicales de la vie quotidienne. Les d�couvreurs europ�ens furent souvent d�sagr�ablement surpris par les tonalit�s nasillardes typiquement polyn�siennes, mais �galement impressionn�s par la ma�trise des ch�urs comptant sept � neuf voix. D�ailleurs, si en vous promenant � Tahiti, vous apercevez soudain, un ch�ur mixte assis en arc de cercle devant un chef de chant, avec au centre des femmes, qui donnent le ton et la vitesse du chant, vous saurez que vous �tes devant un himene � du mot europ�en hymne.

Les sp�cificit�s des archipels ont su donner naissance � des genres diff�renci�s. Autant de noms chantants, que de rythmes d�di�s, parmi les principaux, le majestueux et lent himene ru�au chant� acapella par un groupe de ch�ur mixte et de solistes. Le �ute, interpr�t� sur un rythme tr�s enlev� par deux ou trois choristes, au ton souvent satirique. Le himene tarava, chant� par un groupe de 60 � 80 ch�urs, compos� de six � dix voix, est par essence d�une grande complexit� : voix d�hommes produisant des sons graves et rythm�s, voix de femmes et d�hommes se m�lant pour chanter le texte � contretemps, femmes ne chantant que les premi�res phrases pour lancer la m�lodie, solistes faisant des vocalises et des modulations�le tout, sous la direction du chef de chorale r�gulant les voix, qui , une fois l��quilibre atteint, se retourne pour faire face au public, et � son tour, ajouter sa voix.